Pâques à Madagascar

Des fêtes de Pâques pas comme les autres …

Normalement, je passe toujours les fêtes pascales auprès de ma famille à Tamatave, sur la côte est. Cette fois-ci, ce n’est malheureusement pas possible à cause de Covid-19.

Bettina, PRIORI Antananarivo Madagascar

Bettina, PRIORI Antananarivo Madagascar

En effet, depuis quelques semaines, la Covid-19 sévit surtout la capitale, Antananarivo (Tana). Chaque jour, on entend les sirènes des ambulances qui transportent les malades. Ces sirènes sont hélas devenues notre quotidien… Et la ville de Tamatave n’est pas non plus épargnée par ce virus mortel ! J’ai même appris que certaines de mes connaissances ont succombé de la Covid-19 …

Et pour éviter d’être contaminés ou de contaminer ma famille à Tamatave, mon mari, mon fils et moi décidons de passer les fêtes pascales à Tana.

Nous assistons à la messe de Pâques. En tant que chrétiens, Pâques est une fête importante. Elle rappelle la mort et la résurrection de Jésus. Et nous la célébrons à l’église chaque année (cette fois-ci à Tana).

Ensuite, nous profitons du beau temps pour sortir un peu de Tana, en empruntant la route nationale 1, en direction d’Ambatomirahavavy, bourg prisé pour la dégustation du maïs grillé et ses fruits tels que kakis et patates douces.

La circulation est très fluide. Les gens sont sûrement chez eux et fêtent Pâques en famille avec un bon repas spécial, un peu de musique etc … tout en respectant les gestes barrières.

Nous longeons des rizières, des briqueteries et quelques zébus. Entre le vert des rizières, le rouge des briques et le bleu du ciel, le contraste des couleurs est juste magnifique. Nous roulons une vingtaine de kilomètres jusqu’à ce que nous apercevions les marchands avec leurs étals de fruits et leurs marmites sur le feu. Les diverses couleurs des fruits sont attrayantes et incitent les automobilistes à s’arrêter. C’est ce que nous faisons. Sur les étals, on a l’embarras du choix avec les fruits de saison tels que les kakis, les avocats, les goyaves, les pastèques etc … Dans les marmites, du maïs (Katsaka), de la patate douce (Vomanga), du taro (Soanjo) n’attendent qu’à être dégustés … Et n’oublions pas le fameux « Solovolo » qui est un gâteau de maïs pilé, emballé dans des feuilles de maïs et cuit à la vapeur. Il faut absolument le goûter !

Après avoir acheté divers fruits, nous rentrons à Tana. Cette petite sortie dans la région d’Itasy nous a revigorés. Elle nous a permis, « d’oublier », durant quelques heures, la pandémie et ses conséquences sur notre vie et notre travail …

Et bien que j’aie voulu être auprès de ma famille durant le weekend pascal, je me dois d’être raisonnable et des sacrifices sont de mise en cette période de pandémie. Et quand la Covid-19 sera enfin maitrisée, la vie reprendra son cours normal et j’aurai de multiples occasions d’être avec ma famille à Tamatave pour célébrer Pâques, Pentecôte, Noël ou Nouvel an ensemble.

Antananarivo, 06. Avril 2021, Bettina, PRIORI Antananarivo Madagascar

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