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Madagascar en 1937

EXPLOITATION DES LIGNES INTÉRIEURES, POUR LE COURRIER ET LE FRET SEULEMENT, PAR LE SERVICE DE L’AERONAUTIQUE CIVILE DE MADAGASCAR EN 1937

Madagascar en 1937

Madagascar en 1937

L’avion du Service « Air-Afrique en provenance de la Métropole arrive, comme nous l’avons indiqué, le samedi matin. Le courrier est aussitôt distribué dans Tananarive ce qui permet aux Directeurs des Grandes Sociétés et Maisons de Commerce de donner aussitôt des ordres à leurs agents répartis dans l’Île. Les avions des lignes intérieures partent, en effet, de Tananarive le samedi après-midi, quand les conditions atmosphériques et l’heure d’arrivée de l’avion de la Régie Air-Atrique » le permettent.

A la même heure, les deux avions qui assurent ce service partent, l’un vers le Nord, pour toucher successivement Majunga, Port-Bergé, Antsohihy, Analalava, Ambanja, Ambilobé, Diégo-Suarez, Vohémar et Sahambava où il arrive dans l’après-midi du dimanche, à 15 h. 15.

L’autre, vers l’Ouest et le Sud, en passant successivement par Arivonimamo, Tsiroanomandidy, Ankavandra, Miandrivazo, Belo-sur-Tsiribihina, Morondava, Manja, Morombé, Tuléar, Betioky, Ampanihy, Behara (près Fort-Dauphin) Bétroka, Ihosy.

A l’aller, ces avions transportent le courrier venant d’Europe. Au retour, ils drainent le courrier pour Tananarive et pour l’Europe, un battement de trois jours permettant aux Colons éloignés et isolés de répondre courrier par par courrier. Au cours de l’année 1937, il a été transporté sur la ligne du Nord, qui fonctionne depuis le 1er janvier 1937, 13.240 kilogrammes de courrier et 1.608 kilogrammes de frêt.

Sur la ligne du Sud, ouverte au trafic le 31 octobre 1937, 1.984 kilogrammes de courrier et 995 kilogrammes de frêt. Ces chiffres témoignent du succès et de l’utilité des deux lignes intérieures.

Madagascar: les ponts sur les rivières de Betsiboka et de Kamoro

Madagascar_Kamoro_ponts

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Madagascar: les ponts sur les rivières de Betsiboka et de Kamoro

Au départ d’Antananarivo, la route nationale 4 (RN4), qui mène vers le nord, passe par la ville de Maevatanana. Cette bourgade est considérée comme la frontière des hauts plateaux et de la plaine côtière. Maevatanana est également la capitale de la région de Betsiboka. Homonyme du fleuve, la région de Betsiboka traverse le territoire dans la direction Sud au Nord.

La petite ville de Maevatanana se trouve à seulement 70 mètres d’altitude, à l’Est de la rivière d’Ikopa; celle-ci approvisionne la capitale en eau potable. A 40 km au nord de Maevatanana, l’Ikopa se jette dans le fleuve de Betsiboka, qui à son tour se jette dans le grand delta intérieur de Majunga.

Madagascar: les ponts sur les rivières de Betsiboka et de Kamoro

Le pont sur le fleuve de Betsiboka
A 20 km à l’Est de la ville de Maevatanana, au PK 336 + 700, un pont rectiligne en acier surplombe le fleuve déchainé de Betsiboka.
A cet endroit, en 1934, un premier pont suspendu, d’une portée de 130 mètres, a été construit par une entreprise française du nom de Leinekugel Le Coq.

Madagascar_Betsiboka_pont

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En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, ce pont suspendu a été endommagé par les troupes de Vichy qui battaient en retraite.

La partie centrale du pont était dans l’eau. Mais le 11 Septembre 1942, les armées britannique et sud-africaine, en approche, ont quand même pu emprunter la chaussée effondrée ; et cela malgré les bombardements de l’armée française de Vichy.

Le pont en fer, gravement endommagé pendant la guerre, a été démoli. Et un simple pont métallique, de style Bailey, avec des entretoises métalliques en forme de treillis, a été construit au même endroit.

Le pont, à voie unique, d’une longueur de 280 mètres, fonctionne toujours et a été rénové en 2015. Ce pont relie la route nationale 4 et montre un paysage spectaculaire sur les cascades et les rapides qui débouchent progressivement dans la gorge du fleuve de Betsiboka. Pendant la saison des pluies, lors des crues, le fleuve se déchaîne et d’énormes quantités d’eau se jettent vertigineusement sur les rochers en formant de la mousse. Un moment exceptionnel ! En saison sèche, les eaux sont moins tumultueuses. Toutefois, elles restent de couleur rouge, la couleur de l’érosion.

 

Madagascar: les ponts sur les rivières de Betsiboka et de Kamoro
Le pont sur la rivière Kamoro

Madagascar_Kamoro

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Au PK 406, l’imposant pont suspendu surplombe la rivière de Kamoro à 206,5 mètres. Il a été également construit par la société Gaston Leinekugel Le Cocq.
(L’entreprise a construit trois ponts suspendus en fer à Madagascar entre 1931 et 1934 : Mananjary, Betsiboka et Kamoro.)

Le pont suspendu sur la rivière de Kamoro a une portée de 206,5 mètres. Les 12 câbles de fixation passent sur les deux pylônes métalliques de 22,7 mètres au dessus de la chaussée. Les suspentes posées sur les 2 chaussées maintiennent les câbles suspendus et sont fixées avec des sellettes.
Le solide pont a été construit avec 876 tonnes de fer. Alors qu’un pylône a été bâti sur un soubassement près du rivage, l’autre repose sur un mur de soutènement. De là, un pont d’accès de 56 mètres débouche sur la route. Et la chaussée, de 4 mètres de large et d’une longueur totale de 262,5 mètres, empêchait depuis toujours les voitures de se croiser.
Le pont vieillissait peu à peu. Il formait de plus en plus un « goulot d’étranglement » à voie unique entre la capitale et le nord, à travers lequel environ 1000 véhicules se frayaient un chemin chaque jour. Il n’y avait pas d’autre alternative : c’était le seul pont sur les 145 km le long du fleuve Kamoro.

L’image du pont suspendu de Kamoro illustre les nouveaux billets de banque de 1000 Ariary, en Septembre 2017.

En 2017, ce pont bien usé a été rénové par l’entreprise Eiffage TP. La rénovation était financée par la Banque Mondiale.

La Société Eiffage est un conglomérat français, créé en 1993 par fusion, aux origines duquel appartient, avec de nombreuses autres entreprises de construction, la société Gustave Eiffel (Tour Eiffel à Paris).
Le pont est un témoignage de la culture industrielle et mérite d’être préservé.
Malgré que ce pont n’ait pas été construit par Eiffel, la population l’a quand même surnommé « le pont Eiffel » en raison de son architecture en fer.

Eiffage TP a également obtenu le contrat de construction d’un nouveau pont de 265,5 mètres de long, à proximité de l’ancien pont. Cette construction a aussi été financée par la Banque Mondiale. Les travaux ont duré deux ans et se sont déroulés sans aucun incident.
Ses piliers en béton, qui dépassent de 36 mètres au-dessus de la chaussée, semblent plus légers et plus fragiles que les pylônes de fer à côté. La chaussée à deux voies, large de 7 mètres, s’étend sur 206 mètres entre les piliers et un lit de fer boulonné. 80 kilomètres de câbles en acier ont été nécessaires et 4 600 m3 de béton ont été utilisés.

Le nouveau pont suspendu a été construit à 14 mètres, seulement, de l’ancien pont.
Le nouveau pont fut inauguré le 17 juillet 2017. Et le président de la République de l’époque a déclaré : «Les deux édifices symbolisent le passé et l’avenir. Nous ne devons pas oublier ce qui a été fait dans le passé pour continuer le développement de notre pays ».

Madagascar: bus chinois pour remplacer les taxis-brousse

Des autobus en provenance de Chine pourraient bientôt remplacer les fameux taxis-brousse, ou taxis-be qui circulent un peu partout dans la Grande Île

Des taxis-brousse qui constituent le principal moyen de transport en commun. Une délégation de quatorze transporteurs malgaches se trouve actuellement en Chine pour choisir leurs modèles.

Obsolètes, étroits, polluants, les taxis-brousse font régulièrement l’objet de critiques des usagers. Pour commencer à les remplacer, les transporteurs malgaches vont visiter quatre usines de concessionnaires de bus en Chine. Un pays qui offre des coûts attractifs : 70 millions d’ariary par véhicule soit moins de 25 000 euros. Et qui offre aussi les meilleurs délais comme l’explique Bernardin Andriambinitsolomora, le président du principal opérateur de transport d’Antananarivo: «Les fabricants chinois sont très forts en matière d’approvisionnement. Ils peuvent fabriquer à peu près mille véhicules par mois…» Cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps de prendre livraison des véhicules.

Sur les 1600 opérateurs de la capitale, 600 ont déjà manifesté leur intérêt. Mais les bus chinois, même bon marché, devront respecter certains critères pour pouvoir satisfaire les transporteurs malgaches. «Ces bus-là ne devraient pas dépasser quatre tonnes et demi. Ca va correspondre à vingt passagers debout et à peu près aussi vingt passagers assis. Ces bus doivent être aussi munis de deux portes, une d’entrée et une de sortie, pour accélérer le service» poursuit Bernardin Andriambinitsolomora.

Et pour favoriser l’investissement des opérateurs, l’Etat malgache lui devrait garantir les emprunts et réduire les taxes d’importation.

Source : pressafrik.com et Rfi.fr ; mercredi 26 Décembre 2012